par Bill Tiepelman
L'Étreinte de la Tempête : La Saga d'Elysia, la Tisseuse des Tempêtes
Au crépuscule d’une époque où le mythe se mêlait à la réalité, au bord du monde, se tenait une silhouette enveloppée dans l’essence de la tempête elle-même. C'était Elysia, la Storm Weaver , un être qui habitait dans l'espace liminal entre fureur et sérénité. Le paysage marin devant elle était une toile, et les tempêtes, sa peinture. Sa robe, une extension de son être même, gonflée comme le souffle ardent des dragons, ses teintes étaient une myriade de rouges qui dansaient comme des flammes léchant les bords de la réalité. Elysia n'était pas simplement une gardienne mais un avatar de l'esprit imprévisible de la nature. Elle avait été la protectrice, la sentinelle aux portes où l'océan grinçait des dents contre la terre. Sa magie – autrefois un bouclier, une étreinte réconfortante – s'était transformée en une épée, une force implacable qui a gravé son histoire dans les annales de la légende. Les villages sous son regard chantaient autrefois ses louanges, mais alors que son cœur devenait un creuset d'amertume, son nom n'était prononcé qu'à voix basse, comme une protection contre les tempêtes auxquelles elle était destinée. Ils parlèrent de sa tragédie à voix basse, d'une saga d'amour dévorée par la mer impitoyable, de trahison qui rompit ses liens avec la terre et attacha son âme aux cieux agités. Elysia ne cherchait pas de réconfort dans les bras d'un autre, mais dans l'étreinte du vent, trouvant une parenté dans l'étreinte irrégulière de l'éclair et dans les chants lugubres du tonnerre. À chaque pas sur la falaise déchiquetée, sa silhouette contrastant fortement avec l'horizon maussade, elle tissait ses sorts, ses doigts traçant les anciens sceaux de son pouvoir dans l'air. Le ciel répondit en retour, un maelström d'éclairs rouges tourbillonnant autour d'elle, miroir du chaos qui dansait maintenant dans son cœur. Son rire, autrefois la douce berceuse d'une pluie d'été, était désormais la cacophonie de la tempête, mêlée au tonnerre qui grondait comme les tambours de guerre. Et pourtant, malgré toute sa fureur, il y avait de la beauté. Au cœur de la tempête, dans l’œil, régnait une sérénité qui défiait le tumulte environnant. C'était là, dans cet espace sacré, que résidait le véritable pouvoir d'Elysia, un pouvoir qui pouvait soit condamner, soit délivrer, selon l'inclinaison de sa volonté. Ceux qui ont osé la chercher, pour résister à l’assaut de son chagrin devenu rage, se sont retrouvés au bord de la compréhension – un endroit où le voile entre la crainte et la peur était le plus mince. Être témoin d'Elysia, la Storm Weaver, revenait à se tenir au bord de l'abîme et à regarder dans la gueule de la tempête divine elle-même. C’était ressentir l’attraction de l’abîme, le désir d’un monde sauvage, indompté et inconnaissable. En elle, les forces primitives du monde étaient personnifiées, une danse de création et d’annihilation, perpétuellement entrelacées, liées à jamais dans l’étreinte éternelle de la tempête.