Espèce : Spellcatcher à plumes de braise ( Pluma Ignis Ridicula )
Habitat:
Le chasseur de sorts à plumes de braise vit au plus profond de la Forêt oubliée, même s'il préfère rester insaisissable, principalement parce qu'il est trop fabuleux pour être trouvé mort dans un guide d'observation d'oiseaux ordinaire. Cette espèce a une affinité pour les bois hantés, les brouillards effrayants et les apparitions occasionnelles de nuit dans les assemblées de sorcières. Il apprécie les longs vols au clair de lune et regarde d'un air gêné les personnes qui osent pénétrer dans son territoire enchanté.
Régime:
La légende raconte que cet oiseau survit entièrement grâce aux gouttes de rosée mystiques recueillies sur la mousse maudite... mais il se nourrit probablement simplement d'insectes comme tous les autres oiseaux. Pourtant, lorsqu'on l'interroge, le Spellcatcher insiste sur le fait qu'il a « des goûts très raffinés » et qu'on ne le verrait jamais manger quelque chose d'aussi banal qu'une mouche.
Comportement:
Connu pour son flair de paon et son sens de l'importance totalement injustifié, le attrape-sorts à plumes de braise adore montrer les plumes de sa queue élaborées et aux extrémités enflammées. Malgré cette démonstration époustouflante, il ne fait que flirter avec son reflet dans les gouttes de pluie (oui, c'est aussi vaniteux). Les habitants rapportent que l'oiseau a l'habitude de faire semblant de lancer des sorts avec sa queue, bien qu'il se contente généralement de lancer des gouttes d'eau sur des écureuils sans méfiance.
Communication:
Son cri est un mélange entre un murmure menaçant et un rire sarcastique. Ceux qui l'ont entendu disent qu'il ressemble à quelqu'un qui essaie de paraître effrayant, mais ils ne peuvent s'empêcher de rire au milieu de la phrase. Le Spellcatcher est également un expert pour lever les yeux au ciel (enfin, autant qu'un oiseau peut le faire), souvent à destination des humains qui n'apprécient pas sa « grandeur » mystique.
Rituels d'accouplement :
Bien que rarement observée, la parade nuptiale du attrape-sorts à plumes de braise est aussi spectaculaire qu'on pourrait s'y attendre. Le mâle exécute une danse élaborée qui comprend de nombreux mouvements de queue inutiles, suivis d'un lissage intense. On dit que ce rituel de lissage dure si longtemps que les femelles quittent souvent la danse en plein milieu par pur ennui.
Fait amusant :
Bien que le Spellcatcher se considère comme un objet de légende, la plupart des créatures de la forêt le surnomment « cet oiseau aux illusions de grandeur ». Il est également bien connu que l'oiseau passe plus de temps à ajuster ses plumes qu'à attraper des sorts, ce qui en fait l'oiseau magique le plus glamour, mais le plus inefficace, qui existe.
Ma première rencontre avec le chasseur de sorts aux plumes de braise
C’était une soirée d’automne fraîche lorsque, armé de rien d’autre qu’une paire de jumelles et d’un sentiment de confiance mal placé, je me suis aventuré au cœur de la Forêt Oubliée. Mon objectif ? Apercevoir le légendaire Attrape-sorts à plumes de braise. Vous savez, l’oiseau qui est censé « attraper les sorts » mais qui ne fait qu’attraper son propre reflet. Rien de bien grave, n’est-ce pas ?
On m'a dit que cette créature mystique n'apparaissait que lorsque la lune était parfaite, que l'air était chargé de magie et que les écureuils étaient correctement hydratés (ne me demandez pas comment fonctionne cette dernière partie). Alors, naturellement, j'ai pensé que j'avais toutes les qualifications pour traquer cet oiseau insaisissable. Alerte spoiler : je ne l'ai pas fait.
Après ce qui m'a semblé être des heures à marcher dans la boue, à chasser des moustiques surnaturels et à trébucher sur des racines qui bougeaient toutes seules, j'ai finalement repéré quelque chose. Au début, j'ai cru qu'il s'agissait d'un paon qui s'était éloigné d'une foire de la Renaissance, mais non, c'était le Spellcatcher ! Les plumes de sa queue scintillaient de braises orange, chacune surmontée d'un « œil » violet qui semblait me juger pour mon manque de préparation. Honnêtement, il n'avait pas tort.
L’oiseau m’a regardé, a penché la tête comme pour dire : « Vraiment ? C’est ça ta tenue d’ornithologue ? » Puis, avec la grâce d’une diva des bois, il a gonflé ses plumes de façon théâtrale, a lancé une goutte de pluie sur un écureuil qui passait par là (parce que pourquoi pas ?) et s’est envolé dans la brume. Je suis resté là, abasourdi, couvert de boue et de confusion existentielle, me demandant si je venais de me faire insulter par un oiseau.
À ce moment-là, j'ai réalisé que le Spellcatcher à Plumes de Braise n'était pas seulement un oiseau magique. C'est un style de vie. Un style pour lequel je ne suis clairement pas assez fabuleuse. Mais bon, au moins j'ai une histoire, non ?
La prochaine fois, j'apporterai plus de collations et moins d'attentes.